lundi 21 janvier 2008

Vernis craqueleur



Chateau de Quéribus, août 2007

Ce qu'il y a de fatiguant avec les prof's d'histoire, c'est qu'ils ne peuvent pas s'empêcher, en société, de faire briller le vernis, même écaillé et vieillissant, de leur savoir universitaire si durement acquis à un âge plus ou moins avancé. Cela dit, vous échappez au pire, puisque j'ai juré devant le Grand Manitou de laisser mes états d'âme à l'entrée de ce blog, genre laïcité affective et interdiction de port de tout signe ostentatoire d'un quelconque frémissement sentimental, et, et, de plus, je suis géographe. Et toc.
Aussi ai-je donc un cœur aussi lisse que le crâne de VGE et une résistance à l'emportement sentimental ou affectif digne de celle de Jack Bauer à l'acide et à la lacération de ses deltoïdes dorsaux à coups de bistouri, voir la saison 8. Aussi n'ai-je aucun goût pour les dates, n'étant qu'un sombre gratte-papier qui passa le plus clair de ses années d'étude à colorier au feutre des fonds de cartes qu'il avait préalablement décalqués au Rotring, passant chaque soir autant de temps à se laver les mains qu'un apprenti mécanicien. Et je vous raconte pas les manches du pull : le feutre, ça tache, tout comme l'encre de Chine pas encore sèche.
Bref, n'empêche, venons-en au vif de notre sujet, qui ne va pas rester vif très longtemps, parce que même pour le plus ignare des élèves de quatrième (j'en connais quelques-uns), le 21 janvier 1793, c'est Couic Louis XVI. Je vous avais dit que le sujet ne resterait pas vif très longtemps. Le temps de refermer le panier, et hop.
Et alors que la République s'émeut d'avoir perdu son avant-dernier poilu encore vivant, hier avait également lieu une messe en l'honneur de feu notre roi, avec un public trié sur le volet, genre croix potencées, fleurs de lis et sacré-cœur, pour qui la monarchie reste quand même "le meilleur des régimes" (sic).
Ben voyons.

Sinon, pour ceux qui m'auraient lu jusque là, j'ai passé un dimanche presque pyjama, à glander avec l'énergie d'une moule résistant à la houle d'une "mer belle à peu agitée" (ah, la voix de Marie-Pierre Planchon présentant la météo marine sur France Inter à 20 heures, souvenirs de mes premiers émois, Marie-Pierre, qu'es-tu devenue ?) et une activité cérébrale face à laquelle ladite moule aurait pu se sentir flattée.
J'ai quand même, n'empêche, corrigé trois paquets de copies, et je continue ce soir, avant de sombrer dans la fin de la bouteille de "Nature de schiste", un Côte de Roussillon village, même si ma pratique de la dive bouteille relève davantage de celle d'Antoine Blondin que de celle de Champérard.

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