mercredi 12 mars 2008

La vie est dure, il faut tailler dedans


Cimetero de Venise

La journée d’hier fut pleine d’interrogations philosophiques.

Tout a commencé au petit dej’, Petite Princesse voulait savoir si j’optais pour la crémation ou l’enterrement. Bonjour, bon jour, ça démarrait sur les chapeaux de roues. Nous sommes tous les trois tombés d’accord sur la crémation, l’argument de Petit Prince et Petite Princesse étant imparable : ça prend moins de place ! J’ai eu beau leur expliquer que les Vénitiens avaient trouvé la solution en réduisant la taille des pierres tombales, le choix était fait.

Puis j’ai bossé. Aussi. Si, si. Un prof’ bosse. Des fois. Et s’interroge.
Que faire pour ce gamin de treize ans qui obtient péniblement 1,5 sur 20 de moyenne en français, et… le double en maths. Parce que la question qu’il faut se poser, ça n’est pas ce qu’on peut faire de lui, mais pour lui. Et là, ça se corse. Parce qu’on n’a que peu d’outils, qu’on n’est formés que pour faire réussir ceux qui réussissent, que les heures de colles, les punitions, les ronflons et les mises en garde ne servent à rien. Qu’est-ce qu’on peut en faire ? De la chair à paté ? Il subit ce qu’on fait de lui, faute de pouvoir faire quelque chose pour lui. Et pourtant, il sourit, ce gosse, il rit, il écrit de manière illisible mais veut parler… Même que j’ai pu lui prouver qu’il comprenait, qu’il pouvait réussir, qu’il y arrivait.

Nouvelles interrogations philosophiques hier soir, Petit Prince sortant du frigo une boite de boisson énergisante enrichie aux herbes aromatiques nord-africaines ou jamaïcaines, achetée en Espagne et jamais goûtée, et qui me demande ce que c’est, si c’est bon… Je dis quoi, là ?
Et sa frangine, qui a toujours une oreille qui traîne ? Que va t’elle raconter à ses copines ? à sa maîtresse ? aux parents de ses copines ?
No comment, mon gars, tu manges ton Flamby et tu mets ton pyjama, pendant ce temps, je range le frigo.
C’est rassurant, en un sens : il ne sait pas (encore) reconnaître le dessin d’une feuille du tabac de Bob Marley. Il n’aurait plus manqué que ça, je l’inscrivais chez les sœurs.



Et ce blog, vous croyez que c’est reposant ? ça donne l’esprit MoDem, tenir un blog. Le fond noir, c’est chouette, ça met bien les photos en valeur. Mais le texte est illisible. Alors fond blanc ? Pour avoir des photos toutes palichonnes ? Changer de police de caractères ? Changer de casse ? Et pourquoi pas une colonne à gauche ?
Non, franchement, face à un tel casse-tête, je me sens proche de Bayrou : gauche ? droite ? j’y vais ? j’y vais pas ? j’y vais ? j’y vais pas ? j’y vais ? j’y vais pas ? j’y vais ? j’y vais pas ?
Ah, trop tard. Tant pis, je reviendrai la prochaine fois.

Bon, sérieux, je ne suis pas mécontent de cette nouvelle maquette.
Une journée bien épuisante

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