dimanche 27 avril 2008

La roue tourne



26 avril
Il y a deux ans j'arrêtais de fumer. J'ai trouvé l'occasion de reprendre depuis.



Il y a donc, déjà, 22 ans, Tchernobyl explosait. Personne ne comprenait encore ce que ça pouvait représenter.
Impossible de me souvenir de ce que je faisais ce jour là.
Hier, 26 avril, Petit Prince a signé son premier engagement politique, une pétition pour réclamer un approvisionnement en nourriture des populations qui continuent de vivre à proximité de la centrale. La veille, il avait épluché Wikipédia, un tour complet de la question.
A son âge à peu près je faisais connaissance avec les gendarmes mobiles et le goût piquant des gaz lacrymogènes sur le chantier de la future centrale de Nogent-sur-Seine. Le président d'alors s'appelait Valéry Giscard d'Estaing, les téléphones avaient encore des fils, on commençait déjà à s'efforcer de réduire la consommation des voitures.

Les voisins s'activent, déambulent derrière la tondeuse, désherbent les plates-bandes, nettoient les piscines, entassent branches et herbes coupées sur les trottoirs. La vie continue, là, juste en bas, deux étages en dessous. C'est beau, de regarder la vie. C'est beau de regarder la vie, ça fait envie.
Qu'aurai-je à dire au Grand Manitou, quand au jour du Jugement Dernier, il me demandera :
- Et toi, mec, qu'as-tu fait de ta vie, à part élever tes enfants et attendre qu'on vienne à toi ? As-tu seulement rendu une femme heureuse ? As-tu seulement été capable de la faire rèver ? Regarde toi, tu grossis à vue d'œil d'attente vaine et de désirs refoulés.

Putain, pourvu que ce ne soit pas demain, sinon, il n'y aura même pas de Purgatoire.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

bonjour, joli blog/photoblog je repasserai !

Anonyme a dit…

Il s'en passe des choses dans la vie, des dates repères, des dates charnières, la roue tourne oui, le temps passe....

Fabien a dit…

Merci Lafailli, au plaisir.

Oui Tatiana, la vie est pleine de charnières dont on ne sait pas dans quel sens elles vont pivoter, de charnières douloureuses qui nous construisent, de certaines belles qui font ce que nous sommes, de portes qu'on ouvre à l'approche de celui ou celle qu'on attend.