jeudi 15 octobre 2009

Se libérer de son carcan social





C'est vrai, quoi, nos représentations sociales nous aveuglent. Le commun, l'admissible, le socialement acceptable nous enchaîne et nous sommes prisonniers de la masse, des médias, de la plèbe, quand tant d'individus qui le méritent cherchent à s'élever, à être meilleurs, et se heurtent au plafond bas sous lequel se complaît le commun des mortels parce que ce plafond est tellement bas qu'il peut le toucher en se hissant sur la pointe des pieds et se sentir ainsi grand, ou grandi.

Donc, libérons nous de nos carcans que nous impose la société et que nous distillons lentement à nos enfants !

Les enfants, tiens, on a tous, un jour, des fois, souvent, des envies de meurtre quand on les voit claquer du bec à table, couiner à n'en plus finir pour apprendre le planisphère du relief de la Terre, ou parce qu'ils font la gueule parce que ce soir c'est petits pois et qu'ils voulaient des haricots. Parce que vous en mettez deux à table devant un plat de petits pois-carottes, à tous les coups, il y en a un qui n'aime que les carottes, et l'autre que les petits pois, qu'il n'arrive pas à attraper sans transformer le sol de la cuisine en méga-salle de bowling miniature.

Seulement voilà.
Prenez le petit Grégory. On reproche toujours à ses parents de ne pas lui avoir appris à nager. Alors que si ça se trouve, c'était vraiment un petit merdeux et que ses parents n'en pouvaient plus.

Prenez Jean Sarkozy sur lequel l'ensemble du "corps social" crie haro. Pourquoi son pôpa ne pourrait-il pas être à la fois riche, influent, et bon ?
A cause de nos représentations sociales. Depuis le petit Jésus qui soignait les pauvres et les indigents puisque le RSA n'existait pas encore, Saint-Martin qui partagea son manteau pour que le pauvre hère qu'il avait croisé n'ait plus qu'à moitié froid, richesse et bonté, luxe et grandeur d'âme sont antinomiques.

Oublions donc ces principes moraux judéo-chrétiens et les méfaits de l'égalitarisme socialiste. Le Salut est dans l'individu, la réussite individuelle, l'esprit de famille, le néo-libéralisme.

Prenez Gandhi, qui se faisait tellement pauvre qu'il s'obligeait à tisser lui-même ses vêtements. Comme l'a souligné un jour Jean-Paul Gaulthier dans une interview, "ce mec là, c'était certainement un bel esprit, mais il n'avait rien d'une petite-main".

Prenez le commandant Cousteau, qui par gros temps ou par mer d'huile garda toujours le même bonnet rouge même sous son masque et son tuba.

Prenez l'abbé Pierre, qui portait la robe de bure qu'il avait hérité de Theillard de Chardin qui lui même la tenait de Saint-Thomas d'Aquin et qui marchait avec la canne de Pétain achetée à l'époque, en 1954, 5 anciens francs chez Emmaüs.

Prenez mère Thérésa, qui toute sa vie ne porta qu'une vieille robe de mariée achetée dans une friperie et à peine customisée d'un liseré bleu pour qu'on la reconnaisse.

Prenez le sous-commandant Marcos, qui porte depuis sa première apparition télévisée la même cagoule, et qui distribue autour de lui toutes celles que lui envoient ses admirateurs.

Prenez Haroun Tazzieff, cet écolo avant l'heure à qui Nicolas Hulot doit tout, qui toute sa vie garda les mêmes chaussettes de laine remontées sous le genou, de l'Islande au Kenya.

Prenez le Che, avec son treillis trop court, qui taxait les cigares de Fidel.

Prenez Benoît XVI, avec sa chasuble cousue d'or et de pierreries, il n'a rien de bon et là, je m'égare.

Prenez Martin Hirsch, secrétaire d'Etat aux solidarités actives (tiens, d'ailleurs, je ne sais même pas qui est secrétaire d'Etat aux solidarités inactives. Edouard Balladur ?), il n'a pas changé, malgré les ors de la République et la cravate.

Prenez Madonna, ambassadrice chez Chanel, qui n'hésite pas à jeter ses sous-vêtements à la foule de déshérités qui a dépensé quelques centaines d'euros pour être dans les premiers rangs.

Prenez David Douillet, qui a fait toute sa carrière en pyjama avant d'endosser le costume de député, il reste quand même parrain de l'opération "pièces jaunes".

Je pense donc sincèrement que Nicolas, peut être riche, influent et bon, bon et bling-bling à la fois, en tout cas, il nous montre ici qu'il sait l'être avec son fiston qui le mérite bien.

Et qui d'abord a laissé sa chance à Brice Hortefeu ? Même Dieudonné ne l'a pas fait !
Et qui d'abord a laissé sa chance à Frédéric Mitterrand ? Même Tonton, son véritable tonton à lui, en son temps ne l'a pas fait !
Et qui d'abord a laissé sa chance à Roselyne Bachelot ? Personne ne l'aurait fait !

Photo by Fantômette

2 commentaires:

Fantômette a dit…

Ah Roselyne! Roselyne clamant qu'il faut se laver les mains, puis « Pour me faire décrocher du film de TF1 avec Mel Gibson, c’est que Jean-Pierre a été bon. » déclarait-elle après une intervention de JP Raffarin dans Zone Interdite. Roselyne nous a manqué avant qu'elle ne surgisse dans le paysage politique français au nom d'une parité, que même moi grande féministe, j'ai trouvé absurde, après sa venue.
Non, Roselyne n'aurait eu sa chance avec personne. Elle pharmacienne ratée, qui a mis 20 ans pour obtenir son doctorat. Roselyne ministre du développement durable (DD pour les intimes), qui déclarait : "Il faut garer sa voiture à l'ombre pour ne pas mettre la climatisation" . Non moi je n'aurai pas misé sur Roselyne pour un centime. Mais elle a le mérite de nous faire rire.
Peut être allons nous découvrir les grands talents de comique de Jean Sarkozy junior prochaînement? Il est peut être là son vrai talent.

Fabien a dit…

Jeannot Sarko a certainement beaucoup de talent, du moins aux yeux de son père.

Cela dit, Nicolas a aussi donné sa chance à un ex-mannequin polyandre qui n'avait trouvé d'autre reconversion que de plaquer trois accords sur une guitare. "C'est quelqu'un qui m'a dit, que...."

Récemment, un journaliste a dénombré pas moins de 4166 photos de Luc Chatel sur le site du ministère de l'Education Nationale. C'est peut-être simplement pour nous laisser de la place sur flickr et picasa.

Je l'aime, cet homme !