Bientôt quatre semaines de Desperate Husband en free-lance, fatigues, douleurs, je deviens un meuble de résine médicale dans notre chez Nous, genre sculpture contemporaine encombrante et si peu utile de sa seule main gauche, entre soutien désespéré et maladroit à Fantômette qui croule sous le travail, la pression des concours et des concours de langues de putes de certaine collègue, journées qui passent à la fois indolentes et longues, mais trop rapides aussi pour que je puisse avoir la moindre conversation digne d'intérêt le soir quand elle rentre épuisée.
Les élèves en finiraient presque par me manquer, les p'tits cons.
Au moins, ils font des histoires à rire et à raconter.
Face à face avec l'écran de l'ordinateur, les bouquins qui défilent, que du policier tant mon unique neurone semble lui aussi plâtré, de là à là, face à face avec soi-même, avec l'indicible de certaines étapes, impossibles à partager, qu'il faut pourtant digérer pour pouvoir avancer, alone.
Pas plus doué de la main gauche pour écrire, peindre que pour faire la vaisselle, le repas ou caresser une femme.
Apprentissage du laisser-aller et du laisser-faire, délicat, lent, impossible et culpabilisateur quand on n'a jamais rien appris d'autre que l'efficacité, ce qui fait rugir Fantômette. Qui aimerait tant ne rien avoir à faire.
Textos désespérés de Petit Prince qui s'emmerde au collège, et qui voudrait en partir, tout de suite, là, maintenant, parce qu'il n'y est allé que pour passer une dernière journée avec ses copains. La maison vide comme tous les jours, mais qui se vide aujourd'hui des enfants pour trois semaines, l'Asticot heureux de partir en vacances, Petite Princesse qui ne sait pas si elle doit être heureuse ou triste d'une séparation si longue, Caliméro qui au bout du compte, serait bien resté.
Repos assuré.
Manque à assumer.
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