mercredi 14 juillet 2010

Vision d'avenir


Eloge du superficiel

C'est le coup d'un soir, le meilleur ami que l'on se fait au comptoir, à la vie à la mort, pourvu que la mort intervienne par overdose d'alcool, sachant que la durée de vie ne se mesure pas en temps mais tournées générales données et rendues, on ne boira pas la nuit, mais si on tient toute la nuit, qu'est-ce qu'on sera amis !

Jusqu'à demain.

C'est le coup d'un soir, celui ou celle avec le ou la quel(le) on joue le jeu de la séduction, le fucking friend en soupape, quelques heures de non solitude ou de moindre solitude, on dira qu'on ne se donnera rien, seulement du sexe et du plaisir, rien de personnel, on jouera les corps qui se livrent sans se donner, se sentir belle ou beau, désirable, l'espace de quelques heures, vivre ce qu'on ne vit plus chez soi, entre soi. Oublier que ces gestes, ces regards, ces caresses, ne sont pas le quotidien. On jouera le jeu de l'intimité de façade, bien moins risqué que celui de l'intime vrai.

Jusqu'à demain.

L'amertune du lendemain, la gueule de bois du coeur, du foie et du corps ne sont pas encore, pour quelques heures encore. La bile du foie s'oublie plus vite que celle du coeur.
Etre le meilleur ami du monde d'une nuit, c'est bien.
Se savoir désirable, même un soir, ça fait du bien.
On attend simplement de l'être de certains.
 

 

2 commentaires:

'Tsuki a dit…

Et que voit-on à l'éclat de cristal lorsqu'on roule-boule dans les affres d'un passé dentelé de mauvais souvenirs ? Sa foi oubliée à assassiner d'amère bile une cirrhose d'avenir...

Excellent texte.

Fabien a dit…

Merci pour cette vision de l'avenir, peut-être cette boule de cristal peut-elle polir les passés dentelés de mauvais souvenirs.