vendredi 1 octobre 2010

L'austérité du moment


Hier, je suis resté sans voix.
Parce que.
Je reste ému de ces couleurs.
Des souvenirs qui vont avec.
Donc, hier, je n'ai rien écrit ici.

Et aussi parce que comme ça, la veille, à l'heure de la prière du soir et de la rédaction de mon message du jour, je tombe sur une photo d'actu de Mireille Darc et Alain Delon qui "multiplient les gestes tendres".
Le scoop. Longtemps que je ne les avais pas vus, ces deux là.

Pour moi, ces deux là, c'est le film du dimanche soir à la télé, mes premiers émois de jeunesse, mes premiers fantasmes sur Mireille Darc et ses dos-nus tellement échancrés qu'on voyait le fil du Tampax et Alain Delon, en Ultra-Brite torride, chevauchant Romy Schneider au bord de "La Piscine".
Je crois bien que c'était la première fois que je voyais les seins de Romy.

Les seins de Romy. Une image qui est restée gravée, là, dans ma tête d'enfant, entre Le Corbeau Et Le Renard et le souvenir des attouchements du père François qui nous faisait le catéchisme.

Et là, le choc.
Le coup de vieux.
Les deux vieux, là, on aurait dit un photo-montage du musée Grévin de Cruella prenant la main de Boris Eltsine !

Comme le disait si justement Pierre Desproges,
La nostalgie, c'est comme les coups de soleil : ça fait pas mal pendant, ça fait mal le soir.

Du coup, je regrette moins de ne pas risquer de tomber sur une photo des seins de Romy trente ans plus tard, je veux garder mes rêves et mes souvenirs d'enfance.

1 commentaire:

'Tsuki a dit…

C'est d'ailleurs pour ça que je suis bien contente qu'elle soit morte jeune, Marilyn Monroe. Elle est restée éternellement belle.