mardi 11 février 2014

De l'incapacité masculine à se souvenir



T'as pas vu… mes clopes , mes clefs, mon pyjama, mes chaussettes, mon portable, mes lunettes, mon rasoir, mon briquet, mon bouquin…

T'aurais pu me rappeler... que c'était l'heure de manger, que les enfants finissaient l'école à cinq heures, que c'était ton anniversaire, qu'il fallait préparer le repas, que c'était notre anniversaire de mariage, que c'était l'anniversaire de ma mère, qu'on est samedi soir, que Jérôme a eu cinq ans hier, c'est mon fils, quand même, merde…

J'avais pas vu… que tu t'étais acheté une nouvelle jupe, que tu avais changé de couleur de cheveux, que tu avais fait les courses, que tu avais embouti la voiture (la vache !), qu'on est samedi et que tu as mis un string, que tu as changé de boucles d'oreilles depuis ce matin, que tu étais allée chercher les enfants à l'école…

Si j'en crois le digne spécimen de la gente féminine, pur produit de la libération sexuelle (eh, oh, pas trop quand même !) et de l'éducation post-Libres enfants de SummerHill et des Femen que je connais le mieux pour la fréquenter au moins quotidiennement, voilà à quoi se résume un homme. Un goujat sans mémoire ni plus d'avenir. Sexe dressé n'a pas de mémoire n'arrêtait pas de répéter Mata-Hari. C'est pas glop, comme portrait.

Certes, l'homme occupe l'espace et sème ses objets personnels au travers de cet espace pour se l'approprier. Mais il faut y voir un signe d'atavisme animal remontant au temps des cavernes, ancré dans le cortex reptilien masculin, où, après avoir délimité son territoire en urinant sur les arbres et les pierres faute de grillage à poser et de barbelés à dérouler, après avoir engrossé les femmes de la tribu tout en respectant la sacro-sainte interdiction de la non-consanguinité, ce qui n'était pas nécessairement facile, à la faible lueur des lampes à graisse de mammouth dans la froidure des grottes ariégeoises et en l'absence de livret de famille dûment officialisé, après avoir peint un certain nombre de graffitis dans le fond de ladite grotte faute de digicode vidéo où mettre son nom, l'homme donc assurait la sécurité des femmes face à la violence du monde environnant dans l'espace qu'il s'était donné.

Cela dit, il arrive que cette habitude devienne pathologique. Ainsi, Arielle Dombasle, interrogée sur l'originalité permanente des tenues vestimentaires de BHL, répondait un  jour "au moins, comme ça, il fout toujours des fringues partout dans la maison, mais il arrive à les retrouver tout seul".
Et puis l'Homme, lui, n'a pas de sac à main. Ca fait pédé. Donc, il ne peut pas ranger et planquer toutes ses petites affaires.

Certes, l'Homme ne retient rien tout, sauf l'heure du match. Mais franchement, Mesdames, laquelle d'entre-vous n'a jamais oublié sa pilule, juste un soir ? Levez la main. Bon, alors !

Et c'est là encore ne tenir aucun compte de millénaires de conditionnement socio-culturel et de sélection des espèces. L'Homme est là pour assurer la survie de l'espèce, la reproduction au sein du groupe et l'équilibre social du groupe. La chasse est héréditaire, l'alcoolisme congénital. Il chasse l'escargot au péril de sa vie, mais la recette de la persillade se transmet de mères en filles. C'est comme ça. Mesdames, la recette du lapin au pruneaux de belle-maman, c'est à vous que belle-maman l'a transmise, ou à son fiston quand il était penché sous le capot de sa voiture ? Donc, les Femmes sont la mémoire du groupe, quand les Hommes en assurent la pérennité. Vous ne pouvez pas leur en vouloir.

Pas plus qu'on ne peut reprocher aux hommes de ne pas tout voir. Une petite voix, bien au fait de la question puisqu'elle appartient à une icône de la chimie française, me souffle en régie, au creux de mon oreillette, que s'il y a plus de chercheurs hommes, c'est parce que les hommes cherchent, pendant que les femmes trouvent. Mais il faut garder à l'esprit que l'attention des hommes ne peut pas se disperser à la couleur ou à la forme des oripeaux clinquants et brillants que les femmes arborent pour éprouver chaque jour leur pouvoir de séduction sur les hommes qu'elles croisent et recroisent au bureau ou dans les couloirs. Sinon, je convertis tout de suite mon Livret A en actions chez Formule 1 et FastHotel, parce que la vie ressemblerait au Satyricon de Fellini. Ce serait le bordel, au propre et au figuré.

Non, c'est simplement que les hommes se focalisent et focalisent leur attention, leur énergie, leurs recherches, sur des sujets fondamentaux. Certes Marie Curie a bien essayé un temps d'assaisonner le radium en son temps, mais pour quel résultat ? Au bout du compte, la bombe A, puis la bombe H, sont-elles le fruit d'hommes, ou de femmes ?

Il semble d'ailleurs me souvenir que c'est l'anniversaire de Fantômette aujourd'hui.
Bon anniversaire mon coeur.

2 commentaires:

Fantômette a dit…

Merci mon ange

Pastelle a dit…

Excellente la note.
Bon anniversaire Fantômette, et bonne fête les amoureux...