Jésus Christ intervient dans le débat (désormais clos) sur la famille

Fait rare dans l'histoire de la chrétienté, puisque la dernière fois qu'il a pris la parole en public, c'était pour demander à Dieu de pardonner aux légionnaires qui venaient de le crucifier sans savoir ce qu'ils faisaient, "Père, pardonne leur, ils sont trop cons", Jésus Christ a adressé hier une lettre à François Hollande, président de la République, ainsi qu'une copie à l'Agence France-Presse, après la dernière reculade du gouvernement français et le report sine die de la loi sur la famille.

Dans cette lettre, le Christ rappelle qu'il est lui-même né d'une Procréation Divinement Assistée (PDA), ancêtre de la Procréation Médicalement Assistée (PMA), puisque Marie n'a eu de cesse de répéter qu'elle n'y avait pas touché et que ce jour là Joseph assistait au match OM-Nazareth et que son bateau avait été retardé durant plusieurs jours avant d'accoster à Massilia en raison d'un renforcement des contrôles aux frontières dans le cadre de la lutte contre l'émigration clandestine par Manuelus Valus, préfet des Gaules. Dans ce courrier, le Christ demande à "Civitas de relire la Bible et de balayer devant leur porte avant de manifester aux côtés d'antisémites et de groupuscules extrémistes aux slogans nauséabonds." (sic).

De même, Jésus dans cette lettre prend fait et cause "pour un élargissement des droits des beaux-parents", rappelant que son père avait abandonné Marie avant même sa naissance et qu'il a de fait passé plus de trente années de sa vie avec Joseph, son beau-père de fait, et que faute de reconnaissance légale de cette filiation, celui-ci n'avait pu l'accompagner pour sa circoncision et que le rabbin avait dû trancher sur la base d'une procuration signée de la main de Marie, pourtant analphabète. Le Christ écrit donc qu'il "assume d'être juif, j'en suis fier, et même un peu homo sur les bords, parce que la préparation au baptême avec Jean le Baptiste, ça ne se limitait pas à une retraite et à faire griller des Knakis sur un feu de bois."


Dans cette lettre, Jésus indique également qu'il a adressé un recours auprès du Tribunal des Prud'Hommes de Jérusalem au nom de sa défunte maman pour "travail dissimulé", "non respect des obligations de l'employeur" et "traite d'êtres humains" afin que la justice reconnaisse à Marie un statut de mère porteuse et qu'elle soit rétribuée pour ces neuf mois de Gestation Pour Autrui (GPA) sur la base du Smic horaire revalorisé sur l'inflation et de la hausse des prix du timbre-poste.

Enfin, doux Jésus dans son courrier s'inquiète de cette reculade du gouvernement face à la question de droit à connaître ses origines. "parce qu'étant moi-même né de père inconnu et d'un ventre qui, à en croire la tradition, n'avait rien demandé, je suis en analyse depuis plus de 2000 ans maintenant, aux frais de la Sécu" et que "si je pouvais enfin savoir qui de l'âne ou du bœuf lequel est mon père, ou pourquoi pas Balthazar qui a été vu déguisé en Dieudonné dans la banlieue de Bethléem neuf mois plus tôt, que de conneries n'auraient été dites à mon sujet et faites en mon nom."

Et Jésus Christ de conclure sur cette phrase "Oui, je suis un bâtard, juif, né de père inconnu et d'un mère porteuse, et j'aimerais maintenant être aimé pour ce que je suis vraiment : un homme."

Il n'est pas certain que ce divin soutien à la loi sur la famille donne au gouvernement le moindre courage face à certaines réformes sociales, mais peut-être donnera-t-il à certains extrémistes exaltés qui se trompent de siècle l'envie de rentrer chez eux écouter en famille l'homélie de Marine Le Pen ou de Civitas en streaming sur internet. Et de nous laisser vivre au XXIe siècle... après Jésus Christ.