vendredi 2 mai 2008

L'histoire du trésor d'Hissarlik


Photo d'Olympie, trois ans avant les incendies, prise directement en sépia.

La bactérie rapportée d'Egypte par Petit Prince se la joue "chaîne du bonheur" et passe allègrement de l'un à l'autre. Une étude scientifique montre que les claviers d'ordinateurs sont jusqu'à 150 fois plus vecteurs de bactéries que nos toilettes. Beurk.

J'ai donc mis à profit une matinée d'abattement pour lire La guerre de Troie - Mythes et Réalités, de Nick Mc Carty, un bouquin de vulgarisation qui croise au fil des pages et des chapitres l'histoire homérique de la cité de Troie et celle de sa redécouverte par Schliemann, riche homme d'affaires allemand naturalisé américain en quête de reconnaissance sociale et scientifique. On lui doit d'avoir identifié la butte d'Hissarlik comme l'ancienne Troie et d'avoir fouillé comme un sagouin, détruisant ce qui ne l'intéressait pas, sans aucun souci de stratigraphie, achetant le silence de ses ouvriers face aux autorités turques en échange de pierres de taille prises sur le site.
Schliemann avait reçu du gouvernement un firman prévoyant que les découvertes seraient partagées par moitié, mais ces mêmes autorités lui faisaient tellement confiance qu'elles imposèrent la présence permanente d'un gardien sur le chantier. En fait tout ce qui intéressait Schliemann était la découverte du trésor supposé de Priam et il détruisit allègrement les huit niveaux de villes sus-jacents pour arriver au niveau le plus ancien.
On sait qu'il découvrit effectivement un trésor, notamment d'objets précieux en or, qu'il fit passer en douce en Grèce d'abord, puis en Europe, trésor cédé en 1881 au gouvernement allemand qui ouvrit un "musée de Schliemann" au musée de Berlin.
En 1945, à l'approche des soldats soviétiques, le trésor aurait été emballé et mis à l'abri dans un bunker du zoo de Berlin, pillé, avant de se volatiliser dans le chaos de la fin de la guerre.
Donc, on ne sait toujours pas si la guerre de Troie a vraiment eu lieu, ni ce qu'est devenu ce trésor. Avis aux écrivains et aux Ebayeurs.

J'ai fini hier Le gardien de l'eau, de Franco Sciaglia, roman d'espionnage se déroulant dans la Jérusalem actuelle, sur fond d'Intifada, d'intégrismes communs à chaque communauté, mais l'auteur ne sait pas utiliser sa documentation historique et religieuse, ne parvenant pas à l'intégrer à l'intrigue. Dommage.
C'était un cadeau, reçu comme tel, et ça le reste. C'est l'essentiel.

J'ai commencé cette nuit Les nains de la mort, de Jonathan Coe, qui démarre fort. A suivre, et à suivre sur Deezer tant les références musicales sont nombreuses et étrangères à mon faible bagage culturel.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Arf, j'ai lu ça aussi, quelle horreur ;)) Devrions nous laver notre clavier avec du canard d'ordi ;p Jolie teintes pour cette photo!!

Fabien a dit…

Je réserve les marques "Canard PC" et "Canard OS".
Toc, par ici les royalties