mardi 3 juin 2008

502 Error


Hop, je devais enchaîner les bahuts sans repasser par la case appart', mais un mal de tête m'y oblige avant qu'il ne se transforme en migraine. Ce sera donc une courte case aspirine - étendage de lessive - blog, avant de repartir vers de nouvelles aventures. Il faudrait, il faudrait, refaire les lits, débarrasser la table du petit dej', ranger, les assiettes de bonbons qui traînent sur le tapis du salon, reliques d'un dimanche matin pyjama-poker avec Petit Prince et Petite Princesse. Faire quelque chose de cette pile de linge à repasser. Passer l'aspirateur, parce que Petit Prince n'a pas compris, du haut de ses douze ans, qu'il faut, après s'être roulé dans l'herbe, secouer son sweet avant de le mettre au linge sale. Parce que j'ai tout mis en vitesse à la machine ce matin avant de partir. Maintenant, on dirait la pelouse du stade de France, le salon. P'tit con.
Un jour, avant, quand j'étais socialement installé (je déteste cette expression), j'avais une femme de ménage qui faisait aussi le repassage. C'est pas agréable de savoir que quelqu'un est chez soi en son absence et trie votre linge. J'aime pas. Mais c'est pratique.

C'est Blogger qui m'a fait réfléchir, hier soir et une partie de la nuit. Parce qu'hier soir, je ne pouvais même pas accéder à ce blog. A chaque fois s'affichait le message "502 Error". Colère. Parce que. Parce que je n'ai pas envie de passer beaucoup de temps sur internet en ce moment. Et puis de quel droit une machine me reprocherait-elle 502 erreurs. Ca m'a fait réfléchir. 502 erreurs en 40 ans (j'arrondis, pour me rassurer), c'est pas énorme, après tout. Des erreurs, ont en fait tous les jours. Des petites. des grosses. Des qui font rire. Des qui font mal. C'est un échangeur qu'on rate sur l'autoroute parce qu'on écoute un disque, une émission passionnante à la radio, ou tout simplement parce qu'on est en train de discuter avec une personne dont on apprécie particulièrement la présence sur le siège voisin. C'est ce qu'on fait en toute bonne foi, et que l'Autre voit en erreurs. C'est l'échangeur qu'on rate, l'embranchement qu'on voit trop tard, les panneaux, les clignotants, l'aire de repos qu'on a loupés sur l'autoroute de la vie. C'est de mieux en mieux, les aires de repos. Il y a même des hôtels, maintenant.

Les erreurs, c'est aussi les risques quotidiens. Hier, devant une classe de 3e blasés qui ne viennent plus en classe que pour faire plaisir à Papa-Maman, se retrouver entre-eux, et chahuter s'ils le peuvent, certains déjà jeunes hommes ou jeunes filles déjà plus grands que moi, d'autres encore victimes d'un bourgeonnement acnéique qui les fait ressembler à des parts de clafoutis (je sais, j'y suis passé), j'ai posé clairement le deal. A partir de cem atin, ils se plaçaient comme ils le voulaient. Ceux qui voulaient bosser et préparer le Brevet devant, ceux qui ne voulaient pas derrière. Autorisation à ceux là d'amener VTT-Magazine ou Jeune et Jolie. Je m'en fous. Seule obligation : laisser les autres bosser.
Ce matin, il n'y en a que deux qui se sont mis au fond sans ouvrir leur cahier. Mais en silence. Les autres ont bossé. Ils avaient même fait le travail à la maison. Ca aurait pu être ma 503e erreur et partir en live intégral.
Ca a marché. Sauf que maintenant, il faudra trouver autre chose d'ici la fin de la semaine ou la semaine prochaine.

3 commentaires:

fan a dit…

Houla, pourvu que je ne passe pas la nuit à cogiter sur mes erreurs... :o)
belle reflexion (et vive les prises de risque)

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Fabien a dit…

Réfléchir à ses erreurs est déjà une prise de risques.
Il en est qu'on passe des jours et des nuits à ruminer, même face à un ordinateur en panne ;-)