jeudi 12 juin 2008

Une femme sans humanité


Non, rassurez-vous, je ne balance personne.
Simplement, je suis allé voir Sagan de Diane Kurys avec Sylvie Testud. Et franchement, c'est le malaise qui l'emporte, rapidement. Je ne connais que peu la vie de Françoise Sagan et encore moins sa prose. Dans un premier temps, la beauté des passages qui sont lus m'ont donné envie de courir vers le Leclerc voisin pour en acheter deux ou trois, tant ces mots me touchaient.
Et rapidement, le personnage s'est imposé. J'en sais trop peu d'elle pour savoir s'il s'agit d'un parti-pris ou si elle a vraiment été la femme qu'incarne, très bien au demeurant, Sylvie Testud, mais cette femme froide, égoïste, égocentrique, incapable d'amour, qui va d'homme en homme et de femme en femme, m'a proprement dégoûté. Il n'y a chez elle aucune espèce de forme d'humanité. Le seul instant où elle se révèle un tant soit peu humaine, sensible, c'est quand elle refuse une invitation à aller faire la fête à Deauville alors que son amie se meurt, seule, à l'hôpital. C'est tout.
Pour le reste, tout en elle est révoltant.
Une femme qui ne connaît aucune empathie, qui ne se soucie jamais des autres et de leurs souffrances, hormis quand cette souffrance les éloigne d'elle et la ramène à sa propre solitude. Une femme incapable d'amour. Tout ce qu'elle donne est calculé, pour garder les autres à ses côtés.


Photos : plante carnivore, serres municipales de Lyon, et bêbête dans mon ancienne maison.

2 commentaires:

Anonyme a dit…
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Fabien a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.