lundi 28 juillet 2008

Un silence dans le rétroviseur





Le rétroviseur est muet désormais. Silence-radio.

Quelques heures dans une petite voiture,
une place à côté de,
la mer en horizon pour unique frontière,
champagne partagé avec des gens qui quarante-cinq ans plus tard s'appellent encore "chéri(e)", ça laisse rêveur,
des gestes qui savent ce que taisent les mots,
l'azur d'un regard interrogé pour savoir ce que le cœur peine à dire,
l'épaisseur du silence des sentiments retenus,
qui fait douter, parfois redouter,
jeux partagés avec des enfants qui ne sont pas les miens quand les miens me manquent tant,
la main d'un petit chat écorché comme victoire,
un autre qui m'a déjà adopté,
mais qui peine à me situer sur l'échiquier de sa vie,
ni roi, ni fou, encore moins demi-père,
une vie qui semble parfois aller trop vite,
qui effraie quand cela peut sembler trop beau, trop facile, trop évident,
mais qui peut aussi être l'improbable cadeau du hasard,
quand il faut accepter de se dévoiler,
quand l'un et l'autre,
ont déjà payé cher le prix du sordide, de l'humiliation et de la violence.

S'entendre dire que c'est bon de se sentir entourée.

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