
Les larmes sont les rivières de nos sentiments qui débordent quand le cœur lâche en soupape, des rivières sur lesquelles nous lançons des ponts que nous espérons solides parce que quatre mains s'efforcent de les bâtir. Des rivières que l'on ne peut détourner, maîtriser ou assécher, qui mouillent les pieds et le cœur de celui ou celle qui les regarde de trop près.
Tous le deux s'étonnent et s'interrogent : que faire ?
L'un parce qu'il se mouille les pieds et voudrait tarir ces rivières, l'autre parce qu'il frappe sur son cœur pour en enterrer la source. En vain, les cicatrices anciennes saignent et se vident, s'épanchent en un flot qui effraie.
En espérant qu'un jour ces cicatrices se refermeront et que l'Autre pourra poser son cœur en confiance sur ce cœur meurtri.
2 commentaires:
J'adore les proverbes chinois en ce sens qu'ils ont toujours une grande part de vérité. "Les petits fleuves font les grandes rivières" et "toute médaille a son revers". Tout revers a aussi sa médaille. Quand tes larmes se seront vidées de ton passé, on sera libres pour le bonheur de la médaille. Mais cela prendra le temps qu'il faudra. Il nous reste la vie à dérouler et tant de ponts à construire.
Ne sèche pas tes larmes, je suis là pour les cueillir et en faire des rivières de perles.
La cueillette des larmes, ces perles qui peuvent naître d'un présent et d'un passé même bref mais si riche, le cœur qui les éponge et les sèche, merci Nath'.
N'empêche la face de la médaille brille déjà suffisamment, nous en prenons assez soin, pour qu'il ne soit pas besoin d'attendre pour vivre heureux et continuer à bâtir nos ponts.
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