jeudi 26 mars 2009

Toute sa beauté est cachée à l'intérieur



Il a beaucoup donné ces derniers temps. Beaucoup.
Il n'était pas seul heureusement. Merci.
Un branleur. Hyper-actif. Mais un branleur.

Il traîne sa carcasse fatiguée.
Il se sent usé. Lourd. Un boulet.

Il a perdu sa beauté dont il rayonnait comme jamais. Apollon de cire, il cloque.
Il sait que seuls les Apollon de marbre sont éternels. Mais il sent et ressent, il n'est pas de marbre.
Encéphalogramme plat. Il perdrait une partie d'échecs contre une palourde.
Il a perdu son humour. Dommage, c'est un gage de légèreté.
Il a perdu son inspiration. Le néant de mots, la page blanche, ceux qu'il choisit ne sont pas les bons.
Il trie des photos, efface de faux sourires par centaines.
Il s'en veut d'y avoir cru.
Il a perdu son énergie, celle sur laquelle il s'est appuyé ces derniers temps.
Quelques mois lui ont suffi à rattraper les kilos perdus, et même plus.
Sa culpabilité maladive le rend toujours autant prévisible.
Il a le potentiel érotique d'une blatte sous le néon du matin.
Il sait qu'on plait par ce qu'on est, pas par volonté.
Sa peau est ridée. Carapace épaisse. Mais fourmille de caresses à donner.
Encore et encore.
Son biorythme est en berne, simples oscillations d'émotions qu'il voudrait taire.
Il sait que les émotions, c'est mauvais pour le cœur.
Et que le cœur, c'est la vie.

Il est fatigué, et il doute. Se demande ce qu'il a perdu.
Espérant ne rien avoir perdu.
Et pouvoir donner encore et encore.
En attendant, le Vieux Gros va dormir, il a passé un deal avec Morphée qui lui prête sa couette pour se reposer avec la Fée Clochette.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Baby blues et surmenage ne font qu'agiter idées noires et mauvais reflet de toi. Tout ça est erroné. Car après un peu de repos on se reveille avec sa fée, revigoré, la pression retombée.

Fabien a dit…

De corps et d'esprit.
De la nécessité d'une existence stable et d'aller de l'avant.
Chez les Vieux Gros, la fatigue du corps se nourrit de l'énergie de l'esprit. Des fois l'esprit lâche à la pression, soupape salée. Il faut alors reposer le corps, aller de l'avant dans le repos, en attendant de retrouver Clochette.
La culpabilité travaille l'esprit fatigué.

PhotoGraff Collectif a dit…

Chouette ce texte.. mais on ne sait pas si bien si tu parle de ce gros hippopotame (extra au passage) ou de ton homme ;p et c'est ça qui me plaît bien, l'ambiguïté ;)))

Anonyme a dit…

oups, le message précédent viens de tatiana (me suis gourée ;p)

Fabien a dit…

On nage en pleine ambiguïté, alors autant y rester.
Merci Tatiana.