
J'emprunte à Baudelaire aujourd'hui, tant la fatigue l'emporte.
Fatigue d'une nuit hachée de cauchemars, fatigue de la décision rendue par un juge qui a décidé que 1 + 1 ne faisaient plus rien.
Mais ce n'est pas rien, au contraire, à moins d'accepter l'idée que le jour où 1 et 1 ont dit "oui", ce n'était rien.
Par un soir d'hiver
j'ai posé mon regard sur ses rivages incertains
aussi incertains que l'étaient les miens
persuadé que la lumière de nos rires
sécherait l'écume des larmes que la vie avait versé sur nos âmes séparées
laissant dans l'ombre de cette vie sans
sans l'autre, sans amour, sans tendresse
s'épanouir le désir partagé de rattraper le temps perdu
de ces voyages volés à nos vies quotidiennes
qui par la force d'un oui devaient s'entrelacer
et apaiser la menace de la fin
dans la maison qu'ils s'étaient construite
dans cette famille espérée
promesse de vieillir ensemble
après s'être des milliers de fois
brûlé les yeux de se réveiller ensemble.
Respirer, espérer, respérer, aimer, semer, resemer.
Séquence émotion ce matin, coup de fil de l'école où Petite Princesse venait de se fracasser le nez sur une bordure de trottoir. Passage éclair chez le dentiste, pour se rassurer. Bilan : une lèvre et un nez de boxeur, un front qui commençait déjà à virer au bleu. Plein de bisous petit cœur.
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