vendredi 6 février 2009

Le propre de l'homme



C'est ainsi, depuis que j'ai pris conscience que l'ingratitude de mon physique m'apparentait davantage au chaînon manquant cher à Darwin qu'à un mannequin de chez Jean-Paul Gaulthier et qu'il était vain d'attendre chez moi toute ébauche de talent artistique, j'ai développé des goûts et des pratiques d'esthète qui vont d'un lever de soleil au corps d'une femme en passant par la peinture, la sculpture, la photo et j'en passe.

Mais il y a une chose avec laquelle j'ai du mal, encore, mais je me soigne, c'est l'art conceptuel. Entendez par là les œuvres ou performances à propos desquelles on passe plus de temps à lire une étiquette aussi longue et rédigée dans un vocabulaire aussi clair qu'un jugement de divorce avant de regarder la bouteille de bière vide qu'un artiste de renom expose là comme allégorie d'une bouteille de bière vide.

Aussi, quand j'ai fait cette photo, j'y ai vu un moteur désossé de voiture. Ben si. Sérieux. Je le sais, j'y étais.
Après, j'ai pensé que ça pouvait être l'image du cœur brisé d'un "accidenté de la vie", expression chère à feu Jacques Chirac.
Et ce matin, en voyant cette photo sur mon blog, après de bien trop courtes nuits d'une vie en cahots qui n'a rien cependant d'un chaos (fallait la faire, celle-là), je me suis dit, ça y est, j'ai compris, mon œil au petit déjeuner s'éclairant brutalement d'une lueur d'intelligence si peu fréquente que Fantômette me voyant sursauta en disant :
- eh, ça va ? Tu nous fais pas un décollement de rétine, au moins ?
Cette photo, c'est une allégorie de la vie. Et fidèle à ma volonté d'ouvrir l'esprit de mes trop rares lecteurs, je suis parti en quête d'un texte d'un penseur reconnu qui expliquerait ma pensée.

Art conceptuel : LA VIE

"La vie est faite d'éléments qui s'imbriquent, s'entraînent, se joignent pour générer le mouvement, le ralenti, le freinage, de pannes et d'accélérations. De forces qui s'ajoutent et se contrarient, de mouvements qui s'entrelacent dans l'universalité des mouvements individuels, collectifs et globaux. La vie glisse et s'écoule au sein d'une mécanique bien huilée, en flux continus, fuites, vannes, détours et détournements, une durite lâche et inonde le reste de la mécanique. La pression tombe et retombe, certains éléments réclament leur alimentation, s'essoufflent, le rythme ralentit.
Et le moteur repart, plus tard, le mouvement reprend, LA VIE continue."

D'après Enzo Ferrari, philosophe automobile du XXe siècle, Je suis un Rouge - Ma vie, mon oeuvre, écrits apocryphes jamais publiés parce que totalement imaginaires.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

La vie est notre moteur donc ! ^^
Je ne l'avais jamais envisagé sous cet angle :)

Fabien a dit…

Ben si, Barbarette, puisque Enzo Ferrari l'a dit ,-)